Un mois de mars au Féminin à La Fère

Officialisée par les Nations Unies en 1977, la Journée Internationale du Droit des Femmes trouve son origine dans les luttes des ouvrières et suffragettes du début du XXe siècle, pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote. Une programmation autour des femmes, de leurs droits et de leurs représentations va être proposée par la Ville de La Fère via plusieurs événements à la Bibliothèque municipale et au musée Jeanne d’Aboville.

LE PROGRAMME

Du 1er au 29 mars 2025

Exposition de l’artiste Maria Desmée autour du livre d’art et de la poésie
Aux horaires d’ouverture du musée Jeanne d’Aboville

A l’occasion du Printemps des Poètes qui met à l’honneur la pratique poétique, le musée convie Maria Desmée, artiste plasticienne à vous faire découvrir son travail d’illustration de livres poétiques.

La vue d’une peinture déclenche la mise en mots de l’univers que le peintre donne à voir. Le livre d’artiste est quelque chose de complexe, car deux personnalités convergent vers la création d’un même objet.
Maria Desmée

A noter également : Maria Desmée a invité un poète à une rencontre avec le public pour découvrir l’exposition le 1er mars à 14h30. Daniel Leuwers est un critique littéraire et poète français, il est l’initiateur du concept du livre pauvre. Durée : 45mn, Entrée au musée : 4€

Du 5 au 19 mars 2025 à la Bibliothèque municipale :

Exposition la Belle Epoque des suffragettes

Les femen, #Metoo… Le mouvement féministe de ces dernières années s’est illustré par des modes d’action radicaux en apparence inédits. Dénoncer publiquement les agressions sexuelles, utiliser son corps comme une arme politique, voilà des modes d’action rompant avec les mouvements féministes qui se sont renforcés à la suite du mouvement de Mai 1968. Pourtant, la radicalité n’est pas nouvelle. Dès la fin du 19e siècle, des femmes prônent certaines formes d’action directe pour obtenir le droit de vote.

C’est en 1903 que naît en Angleterre la Women’s Social and Political Union (L’Union sociale et politique des Femmes), qui va donner une orientation nouvelle à la revendication des femmes en faveur du droit de vote.  Bientôt qualifiées de “suffragettes” (au lieu de suffragistes) et de “terroristes”, ces femmes se battent pour obtenir l’égalité des droits civils et politiques avec les hommes. Et pour ça, elles passent à l’action…

Si le mouvement émerge en Angleterre, il trouve rapidement des échos en Italie, en France, aux États-Unis. Le mouvement féministe est alors traversé par d’importants débats : vaut-il mieux militer pour obtenir des droits politiques ou plutôt de meilleures conditions d’existence, quitte à repousser à plus tard la remise en question de la domination masculine ? En optant pour l’action directe, les suffragettes remettent en cause les injonctions de genre en s’appropriant des modes d’action politiques “réservés” aux hommes, et en abandonnant donc la réserve et la passivité que la société patriarcale impose aux femmes.

Exposition conçue par l’historien Guillaume Doizy. Visible aux horaires d’ouverture de la Bibliothèque, gratuit

Le 8 mars à 14h30 puis 16h

Les Femmes du musée, un autre regard porté sur les collections du musée Jeanne d’Aboville

Durée : environ 45mn, Entrée au musée : 4€, exceptionnellement gratuit pour les femmes à cette occasion, Réservation conseillée au 03 23 56 71 91

Fondée par une femme, la comtesse Gabrielle-Uranie d’Héricourt de Valincourt au XIXe siècle qui choisit par testament de lui donner le nom de sa mère, le musée Jeanne d’Aboville s’inscrit dans ce mois au féminin en proposant une visite guidée thématique sur le thème de la représentation féminine dans les arts. En revenant sur l’utilisation des figures féminines dans les œuvres des différentes écoles, la visite permettra d’avoir un aperçu des enjeux de la représentation des vices et vertus féminins par les peintres concourant à renforcer la vision, parfois caricaturale, alors acceptée par la société.

La visite sera également l’occasion d’évoquer le statut longtemps difficile de la femme-artiste, ou encore du rôle des collectionneuses et du mécénat au féminin.

Mercredi 12 mars à 17h à la Bibliothèque

Café littéraire “Autrices et écrivaines”

La Bibliothèque de La Fère vous invite à une mise en valeur des femmes de lettres, lors d’un café littéraire. Venez échanger autour d’un café ou d’un thé sur les autrices de toute époque et peut être découvrir de nouvelles idées lecture !

A l’occasion de ce café littéraire, la bibliothèque vous propose d’apporter un livre d’une autrice que vous appréciez particulièrement pour le partager avec les autres, en évoquant ce qui vous a fait l’apprécier ou en lisant un court passage.

Le café littéraire sera animé par Renaud Cousin, professeur de français et auteur.

14 mars 2025 à 19h à l’espace Drouot :

Suzanne, la résistance par le bistouri

Spectacle tout-public à partir de 10 ans. Chants, histoire, musique.
Durée 1h20,
Espace Drouot, Rue des Bigors, Gratuit
Écriture, conte, chant : Annick Geoffroy
Musique, chant : Flo Argento

1908 : « une femme chirurgienne ??? ah NON ! » Des étudiants en médecine manifestent pour interdire l’externat aux femmes.

C’est dans ce contexte que Suzanne Pertat-Noël va foncer envers et contre tous et devenir chirurgienne : elle va réparer les gueules cassées pendant la 1ère guerre mondiale, puis remodeler les corps accidentés ou déformés par la vie.

Longtemps ignorée, encore aujourd’hui trop souvent oubliée par le monde médical, et pourtant pionnière dans certaines techniques chirurgicales encore utilisées actuellement, Suzanne doit combattre les préjugés liés à son statut de femme et lutte pour l’obtention du droit de vote féminin.

Et sur scène, ça donne quoi ? Jonglant avec « le journal de Suzanne » et des témoignages écrits et aussi oraux, accompagnés de chants, poème et fonds musicaux, ce sont les combats et la vie de cette Axonaise hors du commun qui sont présentés dans ce spectacle.